
Gwendoline Soublin
Autrice, dramaturge

LA TÊTE AILLEURS
Commande 2021 de la Cie du Dagor
Éditions Espaces 34, 2022
Voltairine, 70 ans, est à un tournant de sa vie. Hier, la Tour 53 a été détruite. Aujourd’hui, sur les ruines de la Tour, elle vient dire adieu à ses souvenirs d'enfance. Mais quelqu’une est venue au rendez-vous alors qu’elle n’y était pas conviée…C’est sa mère, magiquement âgée de 25 ans. S’engage alors un ultime dialogue entre une mère, dont les pieds ont toujours été sur terre, et une fille, dont la tête est encore ailleurs, dans les nuages de l’imaginaire. A moins que ce ne soit l’inverse?
PRIX ET SÉLECTIONS
° Coup de coeur Quinzaine du livre jeunesse FOL 37 / 2022
° Coup de coeur Comité de lecture Théâtre Massalia, Marseille / 2022
° Sélection Dispositif Panorama Théâtre(s) 80 / 2023
° Sélection ADDA Tarn / 2024
PRESSE
"La pièce évoque l’engagement, la nécessité de l’imaginaire et la complexité de l’amour familial. La langue est belle, vive, parfois drôle et souvent touchante. Un très joli texte." Centre national du livre, 2022
"Avec ses alliances indisciplinées de mots, ses images qui dynamitent les stéréotypes, le texte de Gwendoline Soublin est une ode à la fantaisie, à la faculté d’imaginer des lendemains qui chantent ou de transfigurer un présent de privations et de patates en royaume extraordinaire. Il crée l’émerveillement. C’est aussi une belle histoire d’amour entre une mère et sa fille. La petite Voltairine grandira, fera son chemin de vie, mais par-delà la mort de sa mère, elle la gardera… dans sa tête." Laura Plas, Les Trois Coups, 2022
"À travers ces dialogues on voit toute la vie de la fille (âgée alors de soixante-dix ans alors que sa mère en a éternellement trente), une vie difficile et pauvre, des relations tendues avec les autres enfants qui la trouvent trop différente, une belle rencontre avec un maitre qui sait la comprendre et partage les valeurs de l’imagination et du désir d’un monde meilleur pour tous, et surtout les relations avec sa mère, personnage courageux et, comme son nom l’indique, solitaire. Ce sont de belles figures, des moments drôles (notamment les dialogues entre Voltairine et ses copines interloquées), et surtout un jeu subtil sur le langage et son pouvoir d’évocation, qui permet de parler avec les morts et de faire revivre à l’infini les moments importants de la vie." Anne-Marie Mercier, LI&JE, 2023
"L’imagination prend le pouvoir, avec le texte de Gwendoline Soublin. Le dépavage des rues en 1968 a à voir avec la destruction des boîtiers de la tour 53 pour sauver les chouettes. Et le concours de la planète idéale avec les slogans : « prenez vos désirs pour des réalités (…) il est interdit d’interdire », des phrases relevées sur les murs du quartier de l’Odéon. L’imaginaire serait de projeter une photo, A42 en ultra pixels, de la planète idéale, sur les grilles du parc Johnny Hallyday. Mais qu’elle serait-elle ? De la gelée de marguerite ? (…) Vous l’avez compris Gwendoline Soublin prend les enfants au sérieux et cherche autant qu’avec les adultes à guider leur sens, en avant d’une jeunesse avec les pieds sur terre et la tête ailleurs, pour mieux s’imaginer ici et maintenant." Dashiell Donello, Le Blog Les Dits du théâtre, 2023
"Ce très joli texte est d’entrée déroutant : une femme parle à un coin de terre planté de bégonias (…) L’autrice éprouve un malin plaisir à nous embrouiller pour mieux nous embarquer dans son univers poétique. C’est qu’il s’agit d’évoquer une famille, ses problèmes, son vécu, ses tendresses, ses deuils sans rien omettre, mais sans aller dans le pathos. Voltairine -Tête Ailleurs - porte un prénom qui réfère à la raison. Sa mère - l’activiste positive - a pour prénom Soledad et entend qu’on ne l’appelle pas maman. Soledad a la tête tournée vers le soleil de la justice - la tête ailleurs, donc. La vie est ainsi faite et c’est peut-être au prix de ces échappatoires qu’elle peut être supportée. Un très beau texte, redisons-le. Pas gnangnan, pas moralisateur, pas pathétique, juste sensible et qui parlera à la jeunesse." Nicole Fack, Théâtre Actu, 2023
"Voltairine a 70 ans. En compagnie de Soledad, le fantôme de sa mère qui a 30 ans, elle se souvient de son enfance, de ses 9 ans (…) Mère et fille, douces rêveuses chacune à leur manière, refont le monde ou l’imaginent. C’est doux, émouvant et vivant !" Fanny Carel, La Revue des Livres pour enfants, 2023
"Voltairine se remémore aussi l’héritage militant reçu et le courage d’une mère célibataire qui l’a élevée seule, avec peu de moyens et beaucoup d’amour. Un dialogue imaginaire entre humour et confidences." Florence Bisiaux, La Collec’, 2024
EN SCÈNE
Ce texte a été créé par la compagnie du Dagor en avril 2022 au Gallia à Saintes (17).